PRADELLES, Hippolyte

PRADELLES (Hippolyte), Strasbourg le 22/03/1824, Bx le 17/01/1913.
Peintre de paysages et de sujets militaires (Les zouaves à la tran PRADELLES (Hippolyte), Strasbourg le 22/03/1824, Bx le 17/01/1913.
Peintre de paysages et de sujets militaires (Les zouaves à la tranchée). Il fut l'élève de G.Guérin et
G.Brion.
Après le décès consécutifs de son père et de sa mère, il s'engage pour la campagne de Crimée durant
laquelle il est atteint de scorbut. Il sera évacué à Constantinople puis renvoyé à Saintes où est basé
son régiment. Après sa démobilisation, il fait la connaissance de Baudry qui lui fait connaître
Auguin et Courbet qui était venu en Saintonge poussé par Jules Castagnary, le célèbre critique d'art
d'origine saintongeaise. Ensemble ils vont peindre à Port Berthaux, prenant les leçons du Maître
pendant une année (1862).Corot viendra plusieurs fois Cette période est déterminante pour la
naissance du naturalisme chez les peintres du le sud-ouest.
La rencontre avec Courbet fut déterminante. C'est avec lui qu'il découvre la peinture au couteau.
Jules Castagnary écrira en préambule du Salon de 1868 : « Un peintre de province à qui Courbet
passant par hasard à ouvert les yeux un beau jour et qui, chose rare, se souvient encore du service
rendu ».
En 1863, avec Auguin il décide de venir se fixer à Bordeaux et ouvre un atelier où viendront
A.Smith, Cabié, Rousse, Guédon, Sébilleau et Cabrit, d'autres paysagistes...C'est à partir des ateliers
de Pradelles et de Auguin que naîtra ce que certains historiens de l'art appellent « l'école paysagiste
bordelaise ».

Il exposa au salon de Paris dés 1863 et à Bx de 1862 à 1913 (184 oeuvres exposées), Avignon, La
Rochelle, Montpellier, Rochefort où il obtint souvent des médailles et des mentions.
Malgré cette abondante production, il reste un artiste méconnu et ces oeuvres sont devenues rares.
Peut-être restent-elles aux cimaises des salons bordelais et aquitains ?
Musées : Bagnères-de-Bigorre, MBA Bx, Ornans (Musée Courbet), Saintes, Strasbourg,
Rochefort...
Les  deux oeuvres ci dessous correspondent à sa période orientaliste, avant sa rencontre avec Courbet et Corot. Au souk, h/t, 21x16 cm Sous-bois, h/t, 56x40,6 cm, 1862  On n'est pas sûr que cette toile soit de Pradelles. Quoiqu'il en soit elle est caractéristique de son
style et reflète bien l'influence de Corot.
Bibliographie : DUSSOL, Art et Bourgeoisie, p.119, GUÉRIN 1957, FÉRET 1889, BÉNÉZIT
1999 T.11, NAVARA LE BIHAN (Cécile), Hippolyte Pradelles, un peintre en villégiature, in Le
Festin no 34, RAVON (Phillipe), Courbet, Auguin et Pradelles et la peinture de plein air dans le
Sud-Ouest in Le Saintonge littéraire no 72.
Il faut également consulter les catalogues d'expositions consacrés à Auguin, Smith ainsi que les
ouvrages sur Courbet.