MARQUET, Albert

MARQUET (Albert), Bx le 26/03/1875 – Paris le 14/06/1947.
Une des « gloires de Bordeaux », comme Montesquieu, Mauriac, Redon ou Lhote MARQUET (Albert), Bx le 26/03/1875 – Paris le 14/06/1947.
Une des « gloires de Bordeaux », comme Montesquieu, Mauriac, Redon ou Lhote. Un
« incontournable ».
Il quitte Bx à l'âge de quinze ans pour Paris où il suit les cours de l'école des arts décoratifs et se lie
d'amitié avec Matisse, amitié indéfectible comme en témoigne la correspondance entre les deux
artistes récemment publiée. Puis se sera l'atelier de Gustave Moreau et l'Académie Ranson où il
écouta Paul Sérusier parler de Gauguin et d'Émile Bernard.
C'est chez Durand-Ruel qu'il eut avec Matisse la révélation des impressionnistes et dès 1897 il
adopta la peinture en extérieur: paysages d'Arcueil ou du jardin du Luxembourg aux couleurs pures
annonçant le fauvisme. Et avec Matisse, Derain, Camoin, Vlaminck, Manguin...il exposera dans la
fameuse salle no 7 du Salon d'Automne de 1905 qui provoqua de la part des critiques d'art des
commentaires aussi opposés que « jeux d'enfants », « barbouillages », « art ou mystifications »,
« Donatello chez les fauves » ou « orage salutaire»...Mais il ne deviendra jamais expressionniste et
sa palette s'assagira car il gardera toujours en tête ses maîtres spirituels Corot et Monet. Contrairement à Lhote, il détestait Bx bien qu'il ait peint le port, le Pyla. Pourtant en 1905, il
écrivait à Matisse : « J'ai trouvé Bordeaux plus joli que je ne m'y attendais61 ». Mais n'est ce pas ses
souvenirs du port de Bordeaux qui le suivirent toute son existence de peintre car il a peint tous les
ports d'Europe et d'Afrique du nord, leurs grues, leurs quais, leurs berges, leurs remorqueurs, les
mâts des navires.
Il voyagea beaucoup à Naples, au Maroc, en Algérie et dans le midi de la France, souvent en
compagnie de Matisse, son indéfectible ami comme le prouve la correspondance qu'il entretint avec
lui jusqu'à sa mort. Profondément de gauche, il refusera d'entrer à l'Institut mais aussi au parti
communiste.
Musées : MAM Paris, Alger, MBA Bx, etc...
Expositions : Nationale (1900), Salon des Indépendants (1901), Salon d'automne (1903 et 1905),
galeries Berthe-Weil, Druet, Institut Carnegie...A noter qu'il boycottera le Salon des Tuileries de
1944 parce qu'il le trouvait trop raciste.
Il est intéressant de noter que dans le Édouard-Joseph de 1931 qui lui consacre une notice assez
importante et abondamment illustrée (sept tableaux et ses signatures), on peut relever cette
appréciation : « Il ne doit rien aux impressionnistes, ni aux officiels, ni aux outranciers. ».
Bibliographie : GUÉRIN 1957, EDOUARD-JOSEPH II 1931, GRAMMONT (Claudine),
Matisse/Marquet, Correspondance 1890-1908, ?, Bibliothèque des arts, 2008, BÉNÉZIT 1999 T.9.