LOURTAUD, Jean-André
Glossaires
Terme | Définition |
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LOURTAUD, Jean-André |
LOURTAUD (Jean-André), Bx 1906 - 14/05/1980
Peintre, élève de Paul Quinsac et d'Artus, il débute comme peintre-décorateur d'intérieur LOURTAUD (Jean-André), Bx 1906 - 14/05/1980 Peintre, élève de Paul Quinsac et d'Artus, il débute comme peintre-décorateur d'intérieurs, activité qu'il conservera. En 1924, il entre dans un atelier d'Art de copie et reconstitution d'art ancien à Bordeaux, rue Ségalier. Il y étudie l'art chinois, japonais et copie des Boucher, des Fragonard et des frises décoratives du 18ème siècle. Ces grands maîtres étaient Giotto, Della Francesca, Picasso, Giacometti et Matisse. Il voyage en Espagne du nord en 1925, puis de retour à Bordeaux il partage un atelier avec de Colman qu'il avait connu rue Ségalier. Il réalise pour le château Bouscaut des décorations murales style Empire. En 1928, il part à Paris et participe aux décorations de paquebots et d'appartements aux Ets Le Bûcheron. Il visite Le Louvre et les galeries d'art. Malade, il revient à Bordeaux en 1931 où il dessine des meubles et continue à faire des décorations d'intérieurs ainsi que des affiches publicitaires58. En 1936, il réalise la décoration d'un plafond pour l'église de Blanquefort et le choeur de la Chapelle des soeurs. Il décore aussi la chapelle de St-Joseph de Tivoli. En 1940, il se retire à Uzeste et peint des paysages de Gironde aux accents fauves, mais d'un fauvisme assagi. OEuvres de décoration: Les fondateurs de l'enseignement jésuite, fresque de la chapelle du collège Saint-Joseph de Tivoli (1936), un chemin de croix pour la chapelle Sainte-Bernadette d'Arlac- Mérignac. En effet, il était animé d'une foi profonde. En 1947, Le pêcheur est une oeuvre cubiste qui fait penser à Lhote ou Villon. Peintre figuratif à ses débuts, fauve puis cubiste c'est comme peintre abstrait qu'il se fera connaître dans les années 50. Membre des Indépendants bordelais, il les quitte pour le groupe Structure en 1955 avec Jean Maurice Gay. En 1951, il écrit pour l'invitation à son exposition à la galerie Cimaise de Bx (15/10 au 15/11/1981) : « J'aime le figuratif parce que j'aime la nature. Mais il n'y a aucune différence entre ce qu'on appelle figuratif parce qu'il faut bien lui donner un nom et ce qu'on appelle abstrait. Le passage de l'un à l'autre est chez moi une affaire de décantation ». Il justifie ainsi ce qu'on nomme « le paysage abstrait ». Dominique Dussol définit ainsi son style post 1950 « Les modulations tonales composent une gamme de teintes nacrées et froides-bleu, beige, rose et blanc. Et de ces accords de tons frileux, comme couverts de givre, de bruine ou de crachin, se dégage l'harmonie des rythmes et des rimes »59. Expositions : Salon des Indépendants bordelais en 1944, Salon des Provinces françaises en 1947 (Prix de la Jeune Peinture). La Ville de Bordeaux fait l'acquisition du Port de Bordeaux. Il continue d'exposer après 1950 à Bordeaux et en province (sud et sud-ouest) jusqu'à sa mort. Bibliographie : DUSSOL (Dominique) in L' École de Gironde, Trois Abstraits, 1987. Dossier Lourtaud à la BMBA, cat. expo. Bordeaux, 2000 ans d'Histoire, p.592. Les renseignements biographiques sont tirés d'un CV dactylographié figurant au dossier Lourtaud de la BMBA. |