Didier COUSIN
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Ce dictionnaire a fait l'objet d'un mémoire de master 2 d'histoire de l'art à Bordeaux 3 en juin 2009, Monsieur Dominique JARRASSÉ étant directeur de recherches.
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« La prolifération récente des histoires particulières, qui n'ont pas moins de légitimité que les histoires nationales, est...à mettre en rapport avec la perte de force du concept même d'histoire avec un grand H »1 François Hartog.
Mon idée première n'était pas d'élaborer un dictionnaire des peintres bordelais mais de traiter, d'une façon généraliste, de la peinture à Bordeaux sur une période (1850-1950) que l'historiographie locale qualifie de « siècle de repli »2, de comprendre et connaître les rapports entre les artistes et leur public bourgeois et provincial, de dresser une sorte de sociologie de l'art à Bordeaux.
Il faut dire que Bordeaux n'aimait pas trop ses peintres, ni la peinture d'ailleurs. Elle lui préfère, encore de nos jours, l'architecture, l'archéologie, la littérature, la musique ou le théâtre comme le montrent les diverses sociétés et le succès d'un Léo Drouyn ou une revue comme Musique et Arts d'Aquitaine qui ne parlait de peinture qu'à l'occasion des salons. Mais pour faire cette étude il me fallait embrasser toute la production de l'époque.
Je me mis donc en quête de répertoires ou de dictionnaires concernant les peintres bordelais. Or cela n'existait pas. D'autres régions françaises ont aujourd'hui leur dictionnaire : Lyon, le Dauphiné, La Corse, le Languedoc-Roussillon, la Provence-Alpes-Côte d'Azur, le Pays basque. Il fallait donc combler cette lacune. Faire un dictionnaire c'est faire un inventaire dont l'objectif est d'être exhaustif.
La sociologue Raymonde Moulin a fait plusieurs études sur le marché de l'art en France et on peut lire dans un de ses articles : «L'usage s'est progressivement instauré, entre les deux guerres et jusque dans les années cinquante, de ne retenir dans l'histoire de l'art du XIXe siècle, que les grandes révolutions artistiques, l'incompréhension du public et la malédiction du génie.
C'est perdre de vue que toute la production artistique du siècle dernier ne s'épuise pas dans les mouvements novateurs et qu'il existe, en dehors d'eux, un art à l'abri des révolutions qui ne saurait être rejeté ni sociologiquement insignifiant, ni comme, en toute circonstance et sans distinction, artistiquement dénué d'intérêt »3. Ce jugement peut également s'appliquer à la production du XXe siècle.